Merci alaure, voici le résumé :
Retour sur les parcours de plusieurs personnes qui ont retrouvé leurs parents biologiques ainsi que les effets de ces retrouvailles. Ces personnes peuvent être adoptées, nées sous X, pupilles de l'Etat ou élevées par des mères célibataires. Le point de vue de la réalisatrice, Sophie Bredier, est celui de l'enfant qui retrouve : être au plus près des sentiments quand la réalité se superpose enfin à l'espoir et l'attente du parent absent. Entre illusions et désillusions, il est surtout question d'amour et de désamour, de seconde chance ou de rendez-vous manqué. De ce qu'il faut de courage pour braver les souffrances de l'abandon et aller vers cet inconnu.
LA CRITIQUE TV DE TÉLÉRAMA DU 01/09/2012
Les enfants abandonnés n'abandonnent jamais leurs parents. Ils vivent avec leur absence, cette présence en creux qu'ils idéalisent ou rejettent. Ils ne cessent de les traquer, en pensée ou pour de vrai — Internet facilite aujourd'hui les recherches. Réalisatrice du très beau Nos traces silencieuses (diffusé sur France 3 en 1999) Sophie Bredier, une Coréenne adoptée à l'âge de 4 ans par un couple de Français, sonde ses pairs, une dizaine d'enfants nés sous X, devenus des adultes en quête de leurs origines. D'emblée, le choix des témoins et la force de leur récit coupent le souffle. Après des années de recherches, tous ont rencontré leurs parents biologiques — pour le meilleur ou, souvent, pour le pire — et racontent cette expérience, plus proche de l'épreuve que du miracle. On songe au magnifique roman de Jeanette Winterson sur l'adoption, best-seller surprise de l'été, Pourquoi être heureux quand on peut être normal ? A défaut de combler le manque, les retrouvailles terrassent souvent les illusions. Parmi les témoins, l'écrivain Emmanuel Adely analyse cette démarche douloureuse et paradoxale, où l'on demande à ses parents de se justifier, alors que l'abandon est, par essence, injustifiable.
Ce sont de vieux enfants blessés, cassés, mais bien vivants, fonceurs, qui font preuve de lucidité, et même de drôlerie, rejouant la scène des retrouvailles, se moquant d'eux-mêmes, de leurs attentes, dans un film subtil. L'une des plus vibrantes réflexions sur l'identité qu'on ait vue. — Erwan Desplanques
A voir comment cette réflexion sur l'identité et les retrouvailles est tournée ...