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http://www.sudradio.fr/10/R%C3%A9%C3%A9coutez/cat-63/code-risoli/index.php?id=10&idcat=63Je suis outrée de voir à quel point, et c'est flagrant, dans cette émission, on a pu privilégier les deux premières interventions par rapport à celle de Jean-François Kriguer, qui n'a eu que très peu de temps pour s'exprimer et dire tout ce qu'il avait à dire. Ce n'est ni juste ni équitable.
La conclusion sur les liens affectifs plus importants que les liens biologiques est encore une fois à côté de la plaque. Car pourtant, c'est pas faute de dire que oui, si les liens affectifs sont plus importants, les liens biologiques le sont quand même aussi, et nous avons besoin des DEUX pour se construire ! nous ne remettons pas en cause l'adoption, ni le fait que les parents adoptifs soient nos vrais parents, mais nous soulignons simplement le fait que nous avons le DROIT de savoir, qui on est, d'où l'on vient, qui nous a porté durant 9 mois, si nous avons des antécédents médicaux etc.
Et que dire des propos de madame la présidente du planning familial, qui pense que nous utilisons ces antécédents comme "faux prétexte" pour connaitre l'identité de la mère : comme si nous avions besoin de prétextes. Et si c'est le cas, le droit de ne pas crever comme des sous-hommes en est bien un ! L'argument consistant à dire que de toute façon on aurait que 50% de la connaissance de notre patrimoine génétique, alors rien c'est pareil, ça c'est un faux argument ! cela sous-entend que nous n'avons déjà rien, alors on a l'habitude, pffff.
Je suis déçue aussi par Jean-Marc qui pense que chercher ses parents bio est un manque de respect et porte atteinte aux parents adoptifs. Les parents adoptifs intelligents comprennent très bien cette démarche, et parfois la soutiennent. Et normalement ils y ont été préparés au moment de l'adoption.
Avoir eu une enfance heureuse et une adoption réussie, ne brisera malheureusement jamais ce traumatisme originel de l'abandon primitif. Abandon et silence qui a pour beaucoup d'énormes conséquences sur la vie future et la manière de se construire, une souffrance que l'on s'inflige et que l'on peut aussi infliger, sans le vouloir, aux autres.
Qu'une mère soit en souffrance et ne souhaite pas élever son enfant et le confie, c'est louable, qu'un enfant né sous X ne souhaite pas savoir, chacun sa manière de gérer ( ou de faire semblant de gérer ?), mais laissons à ceux qui le veulent le droit de savoir !