Sans forcément parler de "social" il est clair que notre construction personnelle se base à la fois sur de l'inné (biologique), et de l'acquis (éducation, vécu).
C'est pourquoi rien n'est tout noir ou tout blanc. Les gens savent rarement être dans le juste-milieu, il faut sans cesse que ce soit tout l'un ou tout l'autre. Pourtant c'est même "scientifiquement" impossible. Nous sommes tous un mélange d'inné et d'acquis.
Nous ne naissons pas tous égaux face à la souffrance, tout comme les animaux, il y aura toujours les dominants, et les soumis, les plus faibles.
Notre cas illustre bien cette théorie. Certains adoptés, nés sous X arrivent à vivre malgré cette situation, plus ou moins bien, en se posant plus ou moins de questions ... d'autres ne gèreront jamais, et n'arriveront jamais à se construire, malgré parfois une bonne éducation dans une famille adoptive aimante.
Pourquoi ne sommes nous donc pas tous égaux face à ça ? bien justement en partie à cause du biologique. De ce que l'on a vécu et ressenti in utero, dans les premiers jours ou mois de nos vies. Je rejoins les psys qui affirment que ce début de vie est primordial dans la définition du caractère de la personne, ça parait même logique. Et qu'importe finalement le vécu après. Une séparation d'avec sa mère à la naissance est un traumatisme à vie pour une personne, même aimée par la suite, cela panse les blessures mais ne les soigne pas. Etre issu d'un déni de grossesse aura forcément aussi des conséquences sur l'homme ou la femme qui toute sa vie ne se sentira pas à sa place, en trop, dérangeant les autres, comme un intrus ...
Vient s'ajouter à ce traumatisme primitif, l'héritage biologique et psychologique naturel. Je reste persuadée que même si l'éducation joue beaucoup, on garde une partie du caractère de ses parents de naissance (ou de la famille). Combien de gens disent souvent "oh cet enfant a les mêmes mimiques/comportements que sa mère lorsqu'elle était petite" .... si ça c'est pas de l'inné et du bio.
Voilà tout ça pour dire, que oui le social est important également, c'est à nous de nous construire à ce niveau là, tout en essayant de s'affranchir des modèles sociaux à la mode (mais ça c'est un autre sujet), mais le biologique est déterminant et quiconque le nie se voile la face et n'a rien compris à la vie.
Malheureusement, tout les psys qui nient cela sont justement, comme Levy-Soussan par exemple, incapables de comprendre notre souffrance.
Petit quart d'heure philo, mais j'aime bien, ça change, et je trouve le sujet intéressant