C'est un schéma très classique, la naissance d'un enfant qui fait rejaillir des blessures et qui laisse la place à de nombreux questionnements nouveaux. On dit souvent que ça arrive chez les filles quand elles deviennent mères mais ça peut n'être pas différent chez les garçons quand ils deviennent père à leur tour.
Je ne suis pas Psy alors je me trompe peut-être mais je fais souvent le rapprochement entre l'abandon et le décès. Je ne parle que pour moi mais je trouve que les étapes sont les mêmes sauf qu'elles s'étalent dans le temps sans doute plus que pour la mort :
*il y a la sidération (on ne comprend pas et ça paralyse)
*il y a le déni (on se dit que c'est impossible)
*il y a la colère (on en veut à sa mère de naissance et peut-être aussi à la terre entière, on en veut à l'injustice du destin qui fait que c'est tombé sur nous et pas sur un autre)
*il y a le chagrin (on lui laisse enfin une place)
*il y a le très long chemin de l'acceptation des faits, de l'acceptation que peut-être on ne pourra jamais être sûr de pouvoir tout comprendre, du pardon aussi pour les autres et pour soi-même.
Et chaque évènement lourd dans une vie fait refaire ce parcours depuis le départ, sauf que quand on a déjà passé plusieurs étapes à différentes reprises, on avance plus vite qd on se retrouve sur la ligne de départ pour la "x"ième fois.
Parfois ces coups de "pas bien" sont nécessaires pour évoluer. Bien sûr personne ne les souhaite mais ils ne sont pas inutiles.
Alors faites tout ce que vous pouvez pour votre fils, oui, mais pour ne pas tout porter sur vos épaules, sachez aussi qu'il faut laisser le temps au temps
Bonne chance pour la suite !